Hier le président a parlé, et toutes les familles concernées ont poussé un OUF de soulagement. Ecoles fermées SAUF pour les enfants de personnels soignants et les enfants en situation de handicap. En effet, le premier confinement avait été dramatique pour nos enfants et nos familles et le modèle de mai 2020 avec des écoles qui accueillaient nos enfants prioritaires avec les enfants des soignants avait montré son efficacité. Beaucoup de nos petits avaient même pu progresser plus vite, au niveau social et scolaire avec ces effectifs réduits. Si soulagés hier soir… Se dire que toutes ces démarches, les diagnostics, les dossiers MDPH, les ESS, les Gevasco, les RDV si nombreux avec les professionnels pour une prise en charge suivant les recommandations de la HAS et la fatigue physique, émotionnelle qui viennent avec nous donnaient ce droit: être traités comme prioritaires.
Quelques heures plus tard on nous dit que non, le président parlait des enfants en institution, pas de ceux scolarisés en ordinaire même si pour beaucoup ça a été au prix de longues batailles, souvent encore en cours chaque semaine qui passe.
Logés à la même enseigne que les enfants neurotypiques, ceux qui sont faciles à confier aux grands parents, aux potes au chômage partiel ou à des nounous pour ces deux semaines à la maison qui n’étaient pas prévues. Et tant pis pour les parents d’enfants en situation de handicap qui sont séparés et qui avaient calé une garde, tant pis aussi pour les mères qui tant bien que mal essaient de conserver ou de reprendre une activité professionnelle souvent en indépendante parce que bon, qui les embaucherait? Elles ont l’habitude d’être perdantes à tous les niveaux.
La fatigue est grande, immense même.
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